Réponse au commentaire d'Odile sur le famadihana
On est encore bien loin de l'ethnologie avec Damien (qui met aussi son grain de sable dans les messages)!
Je ne sais pas répondre à ta question [ce lien avec les morts donne-t il un regard sur l'avenir plein d'espoir et d'envie d'agir ?] pour le moment, c'est une société qui me paraît encore bien mystérieuse, même si on nous explique la surface des choses...
Je pense quand même que cette place si grande (et sans doute réconfortante) des ancêtres, est tout le contraire de la situation en France de crise des repères...
Ici les gens évoluent dans un cadre beaucoup plus stable, mais dont, du coup, ils n'interrogent pas forcément la pertinence.
Il y a beaucoup d'interdits (des "fady") dans la société malgache, et les gens ne se posent pas nécessairement la question de savoir pourquoi c'est interdit, ni est-ce que c'est pertinent. Donc évidement ça ne pousse pas au changement , mais je ne crois pas que ce soit incompatible avec l'espoir ou l'envie d'agir...
En France, on aspire à choisir sa vie (à mon avis, on ne se rend d’ailleurs pas du tout compte à quel point on est déterminé , et si tant est qu'on est un libre arbitre, il est sans doute très marginal...). Ici en revanche, d'après ce que j'ai perçu, ce qui est valorisé, c'est de bien connaître les coutumes, pour pouvoir bien les respecter.
Évidemment ça dépend des milieux, pas grand chose à voir entre la jeunesse internationale du lycée français et les paysans que côtoie Damien sur le terrain...
C'est un peu "cliché" comme résumé, mais voilà où j'en suis ...
Cécile